Notions avancées : Comme les tests de sommeil ne sont pas tous équivalents, la société savante définissant les troubles du sommeil a multiplié les indices selon la technologie utilisée. De quoi y perdre son latin !
Initialement, l’IAH avait été défini avec le test le plus complet en laboratoire, la polysomnographie avec électroencéphalogramme (capteurs sur le scalp). Avec le temps, on s’est rendu compte que d’autres anomalies respiratoires expliquaient aussi les symptômes et on recommande désormais d’en tenir compte pour poser le diagnostic en utilisant l’ITR ou l’IPR. Sommairement, l’indice de troubles ou perturbations respiratoires est l’IAH auquel on ajoutera ces obstructions qui causent des difficultés plus subtiles à l’inspiration et de brefs éveils du cerveau sans baisse de l’oxygène (haute résistance des voies respiratoires supérieures HRVAS ou Respiratory Event Related Arousal RERA).
Si on fait un test à domicile de la première génération (ils utilisent une canule dans le nez et ne mesurent pas le sommeil à proprement parler), on utilisera l’indice des événements respiratoires (IER) plutôt que l’IAH qui est le même concept sauf que le temps de sommeil est remplacé par le temps d’enregistrement.
Avec la dernière génération de tests à domicile (sans mesure au niveau du nez), on obtiendra un ITR qu’on indexera d’un ‘’PAT ‘’ou d’un ‘’S’’ selon la technologie sous-jacente.
Cependant, le diagnostic doit reposer sur la clinique et l’indice disponible, l’indice de perturbations respiratoires (IPR) ou IER (et non plus IAH comme jadis).
La gravité finale de l’apnée obstructive du sommeil sera la plus prononcée entre la gravité clinique (déterminée par un médecin ou infirmier praticien sur la foi des symptômes et des problèmes de santé) et la gravité technique. La gravité technique sera basée principalement sur l’IPR ou l’IER.
- Légère : 5 à 15
- Modérée : 15 à 30
- Sévère : 30 et plus
Chaque test, quelle que soit sa sophistication, possède des limites et doit impérativement être interprété dans son contexte clinique global. Un test, aussi précis soit-il, ne saurait remplacer le jugement clinique d'un médecin ou infirmier spécialisé.